Affrontement militaire entre les troupes françaises et allemandes, qui a eu lieu en 1916, pendant la Première Guerre mondiale.
Données | |
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Date | 21 février au 19 décembre 1916. |
Lieu | Verdun-Sur-Meuse, nord-est de la France. |
belligérants | Troisième République française vs. Empire allemand. |
Résultat | Victoire française. |
Qu’est-ce que la bataille de Verdun ?
La bataille de Verdun est un affrontement militaire qui se déroule entre le 21 février et le 19 décembre 1916, pendant la Première Guerre mondiale .
Il affronta les armées de la Troisième République française et celles de l’Empire allemand , dans les collines situées au nord de la ville de Verdun, sur les rives de la Meuse, dans le nord-est de la France.
Cette bataille, l’une des plus longues et des plus sanglantes de la Grande Guerre, se solde par une victoire des Français, qui parviennent à stopper l’avancée allemande vers Paris.
Contexte historique
Dès le début de la guerre, le haut commandement allemand considérait la France comme son principal ennemi, car elle pouvait mobiliser ses forces beaucoup plus rapidement que l’ Empire russe et attaquer le noyau industriel allemand en Rhénanie. De plus, les Allemands savaient que les Français tenteraient de reprendre les provinces d’ Alsace et de Lorraine, qu’ils avaient perdues après la défaite de la guerre franco-prussienne .
Pour éviter de longues batailles le long de la frontière franco-allemande, le haut commandement allemand met en œuvre le plan Schlieffen , qui prévoit d’envahir la Belgique et le Luxembourg, puis d’encercler les forces françaises et d’avancer sur Paris. La France vaincue, l’Allemagne pouvait concentrer toutes ses forces sur le front de l’Est.
Au départ, les plans allemands ont bien fonctionné, car l’armée allemande s’est précipitée à travers la Belgique et le Luxembourg, et de là a envahi le nord de la France, repoussant l’ennemi.
Mais une fois remis de leur première surprise, les Français opposent une résistance acharnée et parviennent à stopper l’avancée allemande lors de la première bataille de la Marne . À partir de ce moment-là, la guerre s’est enlisée car les deux camps ont eu recours à des tranchées et à des fortifications pour défendre leurs positions.
Plusieurs tentatives des Allemands pour percer les lignes françaises échouèrent lamentablement en 1915 et causèrent de lourdes pertes.
Pour sortir de l’impasse, les deux camps prévoient des offensives pour 1916. Les Alliés, suite à la conférence de Chantilly , décident de lancer une offensive conjointe des forces britanniques et françaises. Le haut commandement allemand, pour sa part, décide de mener une grande offensive pour s’emparer des collines au nord de la ville française de Verdun. Son patron, le général Erich von Falkenhayn , prévoyait une bataille d’anéantissement dans laquelle les pertes françaises seraient beaucoup plus élevées que les allemandes, forçant leur retraite et la rupture des lignes gauloises, permettant ainsi l’avancée allemande vers Paris.
Développement de la bataille de Verdun
La bataille oppose la Ve armée allemande , commandée par le général Falkenhayn ; et la deuxième armée française , dirigée par le maréchal Philippe Pétain.
La bataille a commencé le 21 février par un bombardement constant de l’artillerie allemande et des attaques au gaz toxique, qui ont été suivis par l’avancée de l’infanterie.
Dans un premier temps, les actions de guerre favorisent les Allemands qui parviennent à briser les lignes défensives françaises, à prendre plusieurs fortifications et à prendre le contrôle des voies ferrées qui atteignent Verdun.
Cependant, les Français ont réussi à se réorganiser et à résister aux attaques allemandes continues grâce à l’appui d’une ligne de ravitaillement faite avec des camions.
En juillet, les Alliés lancent une offensive dans la vallée de la Somme , obligeant les Allemands à détourner leurs forces vers ce front. Dès lors, la bataille s’enlise et la prédiction selon laquelle les pertes françaises seraient plus élevées que les allemandes s’avère fausse. Cela a provoqué le soulagement de Falkenhayn, qui a été remplacé par Erich Ludendorff. Voyant que ses forces ne faisaient pas de gains significatifs et craignant d’être attaqués par les flancs après une victoire alliée à la bataille de la Somme , Ludendorff décida un retrait général en décembre.
Causes et conséquences de la bataille de Verdun
causes
Parmi les principales causes de la bataille de Verdun figurent :
- L’échec de l’avancée allemande vers Paris en 1914, qui contraint les Allemands à se fortifier dans le nord de la France en construisant une ligne de tranchées.
- La stratégie conçue par les alliés lors de la conférence de Chantilly de 1915, qui prévoyait une offensive majeure sur le front occidental par des forces conjointes françaises et britanniques.
- Une contre-stratégie planifiée par le haut commandement allemand qui prévoyait le lancement d’une attaque massive pour occuper les collines au nord de Verdun et couper les voies d’accès à la ville. Le but était de forcer les Français à épuiser leurs forces en essayant de reconquérir les territoires perdus.
Conséquences
Les principales conséquences de la bataille de Verdun sont les suivantes :
- L’échec de la stratégie allemande pour sortir la guerre de l’impasse dans laquelle elle se trouvait au début de 1916.
- La mort de 000 soldats français et 340 000 allemands. Il y eut également plus d’un demi-million de blessés.
- L’affaiblissement des lignes de commandement de l’armée allemande en raison de la mort d’un grand nombre d’officiers.
- Le renforcement du moral des troupes françaises, qui réussissent à repousser les attaques allemandes.
Importance de la bataille de Verdun
Cette bataille a été non seulement la plus longue de la Première Guerre mondiale, mais l’une des plus sanglantes, en raison des bombardements constants d’artillerie lourde , de l’ utilisation de mitrailleuses et de gaz toxiques et des combats au corps à corps .
L’armée allemande n’a jamais pu se remettre des pertes humaines et matérielles causées par les Français. Depuis lors, ses forces ont été affaiblies et démoralisées, incapables de lancer de nouvelles offensives qui avaient une chance de succès.
Malgré un grand nombre de pertes, les Français ont renforcé leur moral avec la victoire et, soutenus par les Britanniques et les Américains (ceux-ci depuis 1917), ont réussi à faire pencher la balance de la guerre en leur faveur.
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