Groupe politique modéré qui a occupé une place prédominante pendant la première étape de la Révolution française.
Qui étaient les Girondins ?
Les Girondins sont appelés membres d’un groupe politique modéré qui a joué un rôle prédominant pendant la première étape de la Révolution française. Ils ont reçu ce nom en allusion au fait qu’une bonne partie de ses membres venaient de Gérone, une région située dans le sud-ouest de la France.
Le groupe des Girondins est composé avant tout d’individus issus de la haute bourgeoisie et d’intellectuels influencés par les idées des Lumières . Tous avaient en commun un vif intérêt pour les idéaux de liberté et d’ égalité, principes reconnus très tôt dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Pour l’année 1791, ce groupe politique, qui occupait une place prépondérante au sein de l’ Assemblée, promut la sanction d’une constitution libérale. Elle établit que l’État, sous la forme de gouvernement d’une monarchie parlementaire , doit garantir les libertés civiles pour le développement de l’initiative privée.
Leur position, plus encline aux intérêts de la bourgeoisie, conduit les Girondins à se différencier des Jacobins , groupe politique aux idées plus radicales.
L’affrontement entre les deux groupes s’amplifie et, en 1793, après avoir été chassés du pouvoir, les Girondins sont persécutés, jugés et beaucoup d’entre eux exécutés par les Jacobins.
Idéologie girondine
Les principales idées défendues par les Girondins étaient les suivantes :
- Abolition des privilèges féodaux : si les hommes étaient égaux devant la loi, il fallait supprimer les privilèges dont bénéficiait jusqu’alors la noblesse (exonération d’impôts, accès aux fonctions de l’État et de l’Église, etc.).
- Libéralisme économique : les Girondins adhèrent aux principes de l’économie libérale. Ils prônaient la protection de la propriété privée et l’élimination de tous les obstacles à la circulation des marchandises, comme les douanes intérieures, ou à la production, comme les corporations ou les corporations d’artisans.
- Le système de gouvernement doit rester la monarchie : les Girondins préconisent des changements modérés. Pour eux, le roi doit rester en fonction, bien que limité dans ses pouvoirs. Il suffisait que la monarchie absolue soit remplacée par une monarchie constitutionnelle.
- Droits limités : Bien que tous les hommes soient égaux devant la loi, ils ne se reconnaissent pas les mêmes droits. Les hommes des classes inférieures, par exemple, n’avaient pas le droit de vote.
- La guerre comme croisade idéologique : Les Girondins estimaient que les principes établis par la Révolution devaient être universels et qu’il leur appartenait donc de les diffuser par la guerre avec d’autres États.
Les Girondins sous la Révolution française
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Entre 1789 et 1891, les députés girondins parviennent à promouvoir une série de mesures qui rendent possible la modernisation de l’État français, comme l’instauration du système métrique ou l’interdiction des corporations, entre autres.
Cependant, leur plus grande influence s’exerce en 1791 lorsqu’ils parviennent à imposer une Constitution au sein de l’Assemblée qui établit une monarchie constitutionnelle. Chose très éloignée de la volonté de l’opposition qui souhaitait l’instauration d’une démocratie au suffrage universel.
Les Girondins, comme le soulignent les historiens, s’ils étaient modérés à l’intérieur des frontières parce qu’ils tentaient d’éviter la radicalisation de la révolution, ils étaient tout le contraire à l’extérieur, venant favoriser le développement de guerres avec les pays voisins .
Enfin, ce seront les piètres performances obtenues sur le champ de bataille comme son attitude de respect envers un roi qui aurait tenté de fuir, qui détermineront l’affaiblissement des Girondins.
Chefs girondins
Les dirigeants girondins étaient les suivants :
- Jacques Pierre Brissot (1754-1793) : écrivain et principal chef politique des Girondins. Il est guillotiné par les Jacobins après avoir perdu le contrôle de la Convention nationale.
- Nicolas de Condorcet (1743-1794) – Mathématicien girondin, philosophe et chef de l’Assemblée. Il vote contre l’exécution de Louis XVI car il n’est pas favorable à la peine de mort.
- Pierre Victurnien Vergniaud (1753-1793) : avocat et chef des Girondins. Il a dirigé l’Assemblée législative et la Convention nationale.
- Jean-Marie Roland de la Platière (1734-1793) : Il fut ministre de l’intérieur à la Convention et se suicida lorsqu’il apprit que le parti d’opposition le recherchait pour l’exécuter.
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